Sciences Actu : bactérie et marathonien

MICROBIOLOGIE : Une bactérie dope l’effort des marathoniens

Si les marathoniens sont aussi endurants, c’est en partie grâce à leurs bactéries intestinales. C’est ce qu’ont montré des généticiens américains, en étudiant les selles de dix coureurs et en observant, après l’épreuve, une augmentation du nombre de certaines bactéries, les Veillonella. Une expérience a ensuite montré que les souris qui ingurgitaient ces bactéries, en particulier la souche Veillonella atypica, se mettaient à courrir 13 % plus longtemps ! D’autres tests ont révélé les mécanismes derrière ce phénomène : durant l’effort, de l’acide lactique (molécule responsable des crampes) passe dans les intestins, où il nourrit Veillonella atypica qui se multiplie et , en retour, produit du propionate, une molécule qui accélère le métabolisme et le rythme cardiaque … favorisant ainsi les performances sportives. On peut imaginer, à l’avenir, proposer aux sportifs des probiotiques contenant cette bactérie », avance Philippe Langella, microbiologiste à l’Inra.

Sciences et Vie - septembre 2019